Histoire des petits clubs de montagne genevois 

tiré de la thèse d'Elodie Le Comte (2008): 

Citadins au sommet (l'alpinisme genevois [1865-1970]: un siècle d'histoire culturelle et sportive)

Le premier groupement recensé à Genève après la fondation de la section du CAS en 1865, Les Gyms Montagnards (1871), est en fait une sous-section de la Société Fédérale de Gymnastique. Nombre d'association se définissent ensuite par quartier, telles que Le Rhododendron-Club Alpin de Plainpalais (1891), Le Cyclamen des Charmilles, initialement nommé Cyclamen de Carouge (1895), Le Cyclamen des Eaux-Vives (1895), L'Aurore des Eaux-Vives (1901), le Club montagnard Chênois (1917), le Club alpin de la Roseraie (1926), etc. Plusieurs clubs rassemblent plus spécifiquement des jeunes gens, apprentis ou étudiants d'une même école. C'est le cas de l'Union Montagnarde (1881) fondée par les élèves de l'École des arts industriels et d'abord connue sous la dénomination Le lézard Vert, ou de L'Allobrogia (1887), par les élèves de l'École Cuchet. Plus tard, Le Botacul-Club (1920) réunit les élèves du Collège de Genève sous la direction d'André Roch, qui en est le premier président. Suivant l'exemple de Zurich et de Berne, quelques universitaires genevois fondent par ailleurs en 1927 le Club Alpin Académique de Genève (CAAG).

Les activités de montagne sont aussi encouragées au sein de plusieurs organisations confessionnelles. Figurant actuellement parmi les sociétés les plus actives à Genève, le club Les Amis Montagnards (1898) est créé à l'attention des catholiques romains dans le but de conjuguer la pratique de l'escalade et du ski et l'accomplissement du devoir religieux. Le Lien Montagnard (1907) est affilié aux Unions Chrétiennes de Genève et fait aujourd'hui partie de la Fédération Montagnarde Unioniste (FMU), fondée en 1919

Le Mazot (1916) incarne quant à lui la section de montagne de la Fédération des cercles et associations protestantes. De leur côté, quelques amis de la paroisse catholique de Carouge créent Le Becquet (1929), tandis qu'en 1952, l'abbé Charles Rossi instaure avec "La Cordée" des camps de montagne pour adolescents, basés dès 1953 à Évolène (Valais). Non admises au sein du CAS, les femmes alpinistes genevoises participent en 1918 à la fondation du Club Suisse des Femmes Alpinistes (CSFA), organisé en sections sur le modèle du Club alpin. On trouve par ailleurs quelques autres groupes féminins, comme La Gentiane - Club de dames (1931) issu d'une scission avec le club du même nom devenu uniquement masculin, ou Le Marcelly (1935), rapidement dissout. A Genève, c'est le Groupe Alpin Genevois (GAG), dissident du CAS fondé en 1977, qui fait plus tard pression sur le Club alpin concernant l'admission des femmes. En 1979, le CSFA fusionne avec le CAS devenu mixte, tandis que le GAG y est intégré en tant que 98e section (Section carougeoise). Dès la fin des années vingt, on dénombre plusieurs formations montagnardes liées à des cercles professionnels. C'est le cas par exemple de La Gentiane (1928), fondée a sein de l'Association des commis de Genève. Il en va de même pour L'Orchidée (1933), affilié à la Société Suisse des Employés de Commerce (on le connaît jusqu'en 1957 en tant que Club Montagnard de la Société Suisse des Commerçants). Trois clubs sont en outre directement associés aux milieux ouvriers. Il s'agit du CMO (Club Montagnard Ouvrier, fondé en 1932; du GAO (Groupe Alpin Ouvrier), fondé en 1945 [.....] et du Club de Haute Montagnes des Ateliers des Charmilles, fondé en 1952. Notons enfin des liens entretenus par les divers petits groupements dans le cadre de la Fédération montagnarde genevoise (FMG), créée en 189416. Dès 1985, La FMG publie un bulletin qui sert de trait d'union entre les clubs adhérents dont certains possèdent par ailleurs leur propre journal. Selon les époques, la FMG organise des soirées de projections, des concours de ski, des excursions annuelles réunissant l'ensemble des sociétés membres, etc. La Fédération possède en outre une cabane à Flaine [......]